
Histoires inspirantes
Références :
« Les 3 tamis de Socrate » et « La sagesse d’un paysan » formulées par l’auteur Jean-Jacques Crèvecoeur
« La colère du roi Salomon » formulée par Victoire
Un jour, quelqu’un vint trouver Socrate et lui dit :
⁃ Il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
⁃ Un instant, dit le sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
⁃ Quels tamis ?
⁃ Le premier, celui de la vérité. L’as-tu vu toi-même ou te l’a-t-on raconté ?
⁃ Non, je l’ai entendu raconter.
⁃ Bien, bien ! Mais sans doute l’as-tu fait passer à travers le second tamis, celui de la bonté ? Si ce que tu veux me raconter n’est pas tout à fait vrai, c’est au moins quelque chose de bon ?
⁃ Heu, non, au contraire …
⁃ Essayons le troisième tamis : voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire …
⁃ Utile ? Pas précisément.
⁃ Alors, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir. Et quant à toi, je te conseille de l’oublier !
Les 3 tamis de Socrate
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Un paysan et son fils avaient pour toute richesse un seul cheval. Un jour, le cheval sauta la barrière et s’enfuit dans la campagne. Tout le village se lamentait : « Quel malheur pour ces braves gens d’avoir perdu ce cheval qui était leur seule richesse… » Et le paysan de répondre avec sagesse : « Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Je ne sais pas ».
La semaine suivante, le cheval revint de lui-même à sa pâture, suivi d’une horde de trente chevaux sauvages. Le fils sortit en hâte et referma l’enclos. Tout le village disait : « Quel bonheur que leur cheval soit parti, les voilà maintenant très riches ! » … Et le paysan de répondre : « Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Je ne sais pas. »
Quelques jours plus tard, en essayant de dompter l’un des chevaux, le fils fit une chute et se cassa la jambe. Le village commentait : « Quel malheur que ces chevaux sauvages : le fils est à présent immobilisé. Qui va cultiver les champs maintenant ? » Et le paysan de répondre : « Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Je ne sais pas. »
Dix jours plus tard, la guerre fut déclarée à la province voisine et on enrôla tous les jeunes gens valides. Le fils du paysan ne fut pas appelé, à cause de sa fracture. Et, à nouveau, le village disait : « Quel bonheur qu’il se soit cassé la jambe. Sa vie sera sauve, malgré la guerre… » Et le paysan de répondre : « Est-ce un bien ? Est un mal ? Je ne sais pas. »
La sagesse d’un paysan
Légende taoïste


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La colère du roi Salomon
Le roi Salomon, connu pour sa grande sagesse, reçut un jour en héritage une bague. Sur cette dernière était inscrit : « Tout passera ». Ainsi, a chaque fois que le roi se sentit déprimé ou euphorique, il regardait la bague. Cela l’aidait à laisser ses émotions le traverser et à retrouver son discernement.
Plusieurs années s’écoulèrent ainsi jusqu’au jour où il ne put résoudre un problème malgré son statut et sa sagesse. Profondément désemparé, Il regarda donc sa bague. Son message ne l’aida pas cette fois-là et, envahi par la colère, il la jeta à l’autre bout de la salle du trône.
Quelque temps plus tard, le roi Salomon recouvra son calme et regretta de s’être autant emporté. Il décida de retrouver sa précieuse bague. Il chercha derrière les coffres, sur la table, sous le tapis. En vain. De fatigue, il s’assit contre le mur et s’abandonna à quelques instants de repos. Au moment où il décida de ne plus la chercher, ses yeux se posèrent sur le reflet du bijou derrière une tenture. Il récupéra la bague et lut une autre inscription à l’intérieur :
« Et ça, ça passera aussi ».
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